Le choix d'une borne escamotable automatique repose sur plusieurs critères qui garantissent sécurité, durabilité et efficacité de l’équipement. Rien de mieux que de comparer des modèles pour comprendre les différences d’usage et d’utilisation. Suivez le guide.
Les bornes escamotables automatiques sont les équipements les plus utilisés pour le contrôle dynamique de la voirie qu’il s’agisse de zones piétonnes, de parkings ou de tout autre espace à protéger. Elles fonctionnent de manière autonome, grâce à des capteurs ou une commande centralisée dans un totem de contrôle d’accès.
Avant d’investir dans ce type d’équipement, il est bon d’évaluer des éléments comme le niveau de sécurité souhaité (régulation de trafic, protection anti-bélier, contrôle d'accès, etc.). On s’attachera donc à trois principaux critères :
D’autres facteurs peuvent entrer en jeu comme l’exposition aux intempéries (choix du matériau), la nature du sol dans lequel la borne va être implantée (profondeur de scellement), le raccordement au réseau (type d’alimentation, connectivité) et le cadre esthétique ou architectural dans lequel l’équipement va trouver sa place.
Le choix de la motorisation d’une borne a un impact sur le coût de maintenance et d’entretien. D’autre part, si la borne automatique doit s’intégrer à un parc existant, elle doit être compatible avec le logiciel de gestion et le totem de commande existants, ce qui nécessite de vérifier les compatibilités et connexions.
Les performances des bornes escamotables sont validées par des normes internationales telles que IWA 14-1, K4, K8, K12, ainsi que les certifications M30, M40.
Les normes évaluent la capacité d’une borne automatique à résister aux impacts de véhicules lancés à différentes vitesses et poids.
Par exemple, une borne certifiée K12 M50 comme le modèle Titan-HR de Citinnov peut stopper un poids lourd de 7,5 tonnes lancé à 80 km/h avec une absorption d’énergie de 1852 kilojoules.
La comparaison entre deux bornes automatiques ne peut donc se faire que sur une seule et même norme. Le choix de la résistance se fait en fonction de l’usage de l’équipement. Une borne de régulation de trafic peut être fusible, une borne de sécurité sera choisie dans les gammes des bornes de défense ou bornes antibéliers.
Ce tableau montre le panel de choix des équipements possibles suivant leurs usages.
Le choix d’une borne escamotable automatique repose sur sa résistance pour son implantation et sa motorisation pour son usage.
Les motorisations ont plusieurs impacts. Chaque mécanisme possède des limites de charge et de cadences, demande des maintenances plus ou moins complexes et fréquentes, et occasionnent pour certains, des nuisances sonores.
La borne escamotable à levage par sangle, brevetée par CITINNOV, représente une solution avantageuse sur plusieurs points.
Sa profondeur de scellement est réduite à seulement quelques centimètres supplémentaires par rapport à la hauteur de la borne. Par exemple, pour une borne SUMO AB de 600 mm, la profondeur est de 710 mm. Le moteur électrique très basse tension (24V TBT) est intégré directement dans le corps de la borne, ce qui est un gain de place.
Le levage par sangle est conçu pour supporter de fortes cadences, jusqu’à 5000 cycles par jour (suivant les bornes), tout en garantissant une consommation énergétique minimale. De plus, la manœuvre est silencieuse, critère essentiel pour des implantations en ville ou en zones résidentielles.
En termes de maintenance, la sangle, souple et sans rigidité bloquante, limite l’usure des pièces mécaniques. Les composants internes en inox massif préservent le système de toute corrosion, assurant ainsi une durabilité technique optimale. En cas de coupure d’alimentation ou de choc, une batterie brevetée permet le maintien en position haute et déclenche une alerte automatique au poste de supervision.
Avantages et inconvénients des différentes mécanisations d’une borne escamotable automatique
Les performances mécaniques des bornes sont étroitement liées à leur motorisation.
La motorisation par chaîne repose sur un système à double caisson : la motorisation est déportée, séparée du cylindre de la borne. Le principal avantage de cette configuration est la protection du moteur en cas d’impact, puisque le caisson de levage est indépendant.
Toutefois, cette technologie présente des contraintes importantes. L’enfouissement est conséquent, souvent le double de celui requis par une borne à sangle. Le levage par chaîne engendre un niveau sonore supérieur et nécessite un entretien régulier, avec graissage et remplacement des pièces au moins une fois par an. De plus, sa consommation électrique est plus élevée.
Les bornes escamotables pneumatiques sont actionnées par un vérin sous pression de gaz. Le coût d’achat initial est attractif, mais cette solution présente des limites en termes de cadence de manœuvre, plafonnée à environ 1200 à 2000 cycles par jour.
L’installation est lourde, avec une profondeur d’enfouissement dépassant 1200 mm pour un fût de 680 mm, sans oublier l’obligation de raccordement au réseau d’évacuation d’eau. De plus, ce type de borne supporte mal le roulage intensif. L’entretien demande plusieurs contrôles par an, incluant graissage et vérification de la pression.
Les bornes à levage hydraulique fonctionnent via un vérin alimenté par pression d’huile. Ce système est robuste, éprouvé depuis des décennies, et permet le levage de charges très importantes, adaptées aux sites stratégiques ou à fort trafic poids lourds.
Cependant, cette motorisation requiert une profondeur d’enfouissement importante, supérieure de 30 % à la hauteur de sortie. Le temps de manœuvre est plus long (environ 7 secondes) et identique pour la montée comme pour la descente. Le coût d’installation et d’exploitation est également supérieur à d’autres technologies.
Motorisation et résistance : croiser les critères pour faire son choix
Une borne comme la Sumo-AB600, motorisée par sangle, combine une résistance de 723 kilojoules certifiée IWA 14 PAS 68 avec un système silencieux, économe et à faible maintenance.
Des bornes comme les Titan-HR ou Defendor-80, certifiées K12 ou M50, privilégient un levage hydraulique pour assurer une capacité de blocage face à des poids lourds lancés à pleine vitesse.
Chaque projet d’aménagement urbain impose donc d’arbitrer entre cadence d’utilisation, résistance requise, coûts d’exploitation et contexte d’implantation. Pour les zones sensibles, les bâtiments publics ou les sites stratégiques, il est essentiel d’opter pour une borne disposant d’une certification élevée et d’un mécanisme garantissant la continuité de service après un impact.
Le choix du système de motorisation d’une borne escamotable automatique ne peut se limiter à une question de coût initial. Il engage des considérations techniques sur la sécurité et les coûts d’entretien sur le long terme. Une parfaite compréhension de ces critères est indispensable pour garantir un aménagement sécurisé, pérenne et maîtrisé budgétairement.
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Image à la UNE : Borne escamotable automatique CITINNOV - source CITINNOV