La mobilité urbaine devient de plus en plus complexe. Si les grandes métropoles visent à apaiser la circulation par un meilleur partage de l’espace public, l’urbanisation qui se poursuit pose de nouveaux défis. Les infrastructures sont mises sous pression, générant des embouteillages chroniques, de la pollution et une qualité de vie dégradée pour les citadins.
Dans ce contexte, et en parallèle du développement de mobilités douces, le contrôle d’accès émerge comme une solution importante de régulation de trafic et d’optimisation du stationnement court.
Le contrôle d’accès désigne l’ensemble des dispositifs et systèmes permettant de réguler, limiter ou autoriser l’accès des véhicules à certaines zones urbaines.
Le contrôle d’accès repose sur un ensemble d’équipements physiques tels que les bornes escamotables de contrôle d’accès, les barrières automatiques ou encore les systèmes intelligents de gestion des flux.
Historiquement utilisé pour sécuriser des espaces privés, le contrôle d’accès s’est progressivement imposé comme un outil indispensable dans la gestion des flux de circulation et du stationnement en centre-ville.
Le contrôle d’accès repose sur un ensemble d’équipements physiques et de technologies numériques permettant de réguler l’entrée et la sortie des véhicules. Ces systèmes incluent des équipements comme :
Filtrer les véhicules, hiérarchiser les usagers, fluidifier la mobilité.
Les zones à trafic limité (ZTL) sont un exemple emblématique de l’application du contrôle d’accès. Ces espaces restreignent l’entrée aux véhicules non autorisés pour réduire la congestion et améliorer la qualité de vie urbaine.
Cracovie en Pologne a adopté une stratégie combinant restrictions d'accès et péages urbains. Les impacts relevés incluent une baisse du trafic motorisé dans le centre historique, classé au patrimoine mondial, une amélioration notable de la qualité de l'air, bénéfique pour les habitants et le tourisme et une amélioration importante du commerce local grâce à une meilleure accessibilité piétonne.
Que ce soit dans les grandes agglomérations comme dans des centres-villes plus modestes, la gestion du trafic est obligatoire à chaque moment de la journée et de la semaine. La circulation est trop souvent ralentie par des flux de véhicules mal régulés, des livraisons anarchiques, un stationnement inadapté.
Le contrôle d’accès organise la mobilité urbaine et fluidifie le trafic en actionnant deux paramètres :
Les objectifs du contrôle sont :
Grâce à un contrôle efficace, les municipalités peuvent mieux maîtriser les déplacements, réduire les nuisances et renforcer la sécurité urbaine.
En filtrant les véhicules selon leur catégorie (livraisons, riverains, transports publics), le contrôle permet une meilleure répartition du trafic. Ce filtrage se fait aux entrées des zones concernées par un totem de contrôle d’accès qui commande l’abaissement de bornes escamotables automatiques. Les autorisations sont délivrées en mairie suivant des catégories d’usagers.
En limitant l’accès aux seuls véhicules autorisés que sont en général, dans l’ordre, les riverains, professionnels et les transports publics, les systèmes de contrôle d’accès permettent de réduire les embouteillages.
Grâce à des outils comme les capteurs intégrés dans les chaussées ou les feux tricolores intelligents, il est aujourd’hui possible de réguler dynamiquement le flux de circulation. Par exemple, à Rennes, un système de régulation par feux a permis d’éviter la formation de bouchons sur certaines rocades.
L’accès prioritaire garantit la fluidité de ces activités et réduit le nombre de véhicules inutiles circulant dans ces zones.
Encourager des solutions de mobilité plus durables
Le contrôle d’accès permet également de donner la priorité aux usagers essentiels :
Cette gestion différenciée des flux contribue à un meilleur équilibre entre les différents modes de transport, favorisant une mobilité plus durable et respectueuse des habitants. Elle contribue à :
Milan a instauré une zone à trafic limité appelée "Area C", où l'accès est restreint aux véhicules non autorisés et soumis à un péage urbain. Depuis sa mise en œuvre, le trafic dans le centre-ville a diminué de 30 %, les émissions de particules fines (PM10) ont baissé de 18 % et enfin, les temps de trajet ont été réduits pour les transports publics, améliorant leur ponctualité et incitant davantage d'habitants à les utiliser.
Milan : 30 % de trafic en moins grâce à l’Area C
Le stationnement minute répond à un objectif précis : permettre aux usagers de stationner temporairement, souvent pour une courte durée ( de 15 à 30 minutes), afin d'effectuer une course rapide, déposer un passager ou effectuer une livraison.
L’établissement de règles admises par les riverains et connues par tous est essentiel. Car, sans un cadre strict, les places de stationnement minute et de livraisons peuvent vite être détournées de leur usage initial, recréant les situations de congestion et de stationnement sauvage qu’elles devaient éviter. C’est ici que le contrôle d’accès prend toute son importance.
Dans les zones réservées, les totems de contrôle d’accès qui délivrent le passage à des véhicules de livraison enregistrent ou ont enregistré via une application comme VIASYST’M, les immatriculations des automobiles concernées. Le dépassement des horaires peut donc être ainsi directement sanctionné par l’envoi d’un procès-verbal. Cette automatisation a également un rôle dissuasif lorsque le livreur est informé de la procédure dès son enregistrement.
Prévenir les comportements abusifs
Les bornes d’arrêt minute intègrent plusieurs dispositifs dissuasifs. Premièrement, au stationnement d’un véhicule, un décompte se met en route. L’automobiliste est donc averti de la limite de durée autorisée. Lors du dépassement, le décompte passe au rouge et souvent, une alarme retentit. Suivant les dispositifs embarqués, une photo de la plaque d’immatriculation permet d’établir un procès-verbal et de l’envoyer automatiquement.
Ces dispositions et équipements préviennent les comportements abusifs (stationnement longue durée, occupation par des véhicules non autorisés) et assurent une rotation fluide des véhicules, au bénéfice des commerçants, des usagers et des riverains.
En imposant une surveillance stricte via télégestion ou alertes automatiques (SMS, e-mails), ces systèmes dissuadent les abus, fluidifient le trafic par une rotation rapide des véhicules stationnés.
Un contrôle efficace du stationnement minute et des accès aux zones réservées contribue à :
La gestion dynamique des accès propose une meilleure accessibilité urbaine, tout en renforçant la sécurité des piétons.
Toulouse a équipé ses entrées d'aires piétonnes avec des bornes automatiques et un système de signalisation dynamique. Cela a permis une réduction du trafic motorisé dans ces zones surchargées ce qui a entraîné un apaisement général du centre-ville avec moins de nuisances sonores et une meilleure sécurité pour les piétons.
En réduisant le nombre de véhicules circulant inutilement dans certaines zones, le contrôle d’accès contribue directement à diminuer les émissions polluantes. Cela s’inscrit dans une politique globale visant à améliorer la santé publique et lutter contre le changement climatique.
Ces systèmes favorisent également l’utilisation de moyens de transport alternatifs, à commencer par le vélo et la marche, notamment grâce à la réduction du trafic motorisé individuel dans les centres-villes.
L’intégration de systèmes de contrôle d’accès pour la régulation du trafic et la gestion du stationnement minute ne se limite pas à un simple gain d’organisation. Elle offre de nombreux avantages durables, tant pour les municipalités que pour les citoyens.
Les centres-villes deviennent plus attractifs grâce à une meilleure accessibilité et sécurité pour les piétons. Cela profite aux commerces locaux tout en renforçant la satisfaction générale des habitants.
Le contrôle d’accès réduit les nuisances, améliore la qualité de vie.
L’amélioration générale du trafic contribue également à diminuer le stress des conducteurs (recherche de places de stationnement, embouteillages) et à fluidifier les déplacements en centre-ville. La lisibilité du stationnement (panneaux dynamiques, BAM signalées) est également un facteur de confort.
Nice a installé des bornes escamotables automatiques pour sécuriser et protéger ses zones piétonnes. Les résultats comprennent une diminution des accidents impliquant des véhicules, une réduction du bruit et une meilleure qualité de vie pour les habitants et commerçants, et la revalorisation touristique grâce à des espaces urbains plus accueillants.
En limitant l’accès aux véhicules polluants et en encourageant une mobilité plus durable, le contrôle d’accès joue un rôle dans la réduction des émissions de CO₂ et l’amélioration globale de la qualité de l’air. Une accélération du développement de modes de transport alternatifs (vélo, marche, transports publics) et généralement concomitante.
La stratégie globale du contrôle d’accès passe par des solutions de supervision. Le centre de supervision urbain (CSU) et les solutions de la Smart City intègrent les outils numériques de gestion de contrôle d’accès et de stationnement sur l’ensemble d’une agglomération. Ceci permet une gestion de l’ensemble des véhicules en temps réel.
Une ville plus accessible, plus moderne, tournée vers ses habitants.
Ces solutions s’inscrivent dans une politique de la ville qui vise à équilibrer les besoins des différents usagers tout en réduisant l'impact environnemental de chacun en améliorant la qualité de vie globale.
Les bénéfices pour la ville passent par une meilleure accessibilité des commerces, un taux de fréquentation plus élevé, ce qui donne de la ville une image moderne et engagée dans le bien-être de ses habitants.
Lire aussi :
Image à la UNE : contrôle d’accès par totem et bornes escamotables automatique - source CITINNOV