La “rue aux écoles” s’impose comme l’option principale de l’aménagement urbain en faveur de la sécurité piétonne, de la mobilité douce et de la qualité de l'air autour des établissements scolaires. Ce dispositif déployé dans de nombreuses villes françaises, est aujourd’hui porté par des collectivités engagées dans des politiques de reprise de l’espace public et de ville 30 km/h. CITINNOV, expert en contrôle d'accès, accompagne ces mutations en proposant des solutions fiables, modulables et éprouvées pour protéger les abords des écoles.
Les projets de rue aux écoles connaissent une forte croissance, portés par une demande citoyenne, les enjeux environnementaux et la volonté politique de réduire la place de la voiture autour des établissements scolaires pour une meilleure sécurité.
Paris est classée en 2025 par plusieurs ONG comme la ville européenne la plus favorable à la mobilité des enfants. En intensifiant la création de rues aux écoles (300 rues à la circulation apaisée, soit la moitié des écoles maternelles et élémentaires de Paris), en multipliant les pistes cyclables en sites propres et en généralisant une vitesse limitée à 30 km/h, la capitale française s’impose comme un modèle d’urbanisme apaisé.
Cette dynamique n’est pas seulement symbolique : elle transforme profondément les abords des établissements scolaires en espaces sûrs, accessibles et respirables. Ce changement de paradigme, impulsé par la municipalité, confirme que la sécurisation des abords des écoles est devenue un enjeu prioritaire dans la construction de la ville d’aujourd’hui. Il en va également du développement même des enfants lié à l’espace dans lequel il leur est possible d’évoluer.
Les élus, responsables techniques et parents d'élèves constatent encore aujourd’hui la difficile cohabitation entre les véhicules motorisés et les enfants sur les parcours qui mènent aux établissements scolaires et aux abords directs qui sont le lieu de regroupement aux heures d’entrées et sorties.
L’impact de la circulation sur la sécurité routière, la pollution de l'air et la saturation de la voirie rendent urgente la mise en place de dispositifs de piétonisation ciblés.
« Ralentir les voitures ne suffit plus. Il faut repenser l'espace public pour le rendre plus sûr et plus sain pour nos enfants », est un constat qui émerge de toutes les enquêtes.
La vitesse, mais également le manque d’espaces d’arrêt minute pour la dépose des enfants augmentent les risques et les incivilités.
L’expérience des rues aux écoles montre généralement que la mobilisation des parents d'élèves est le moteur de transformation. Le sentiment d'insécurité lié au trafic automobile pousse de nombreuses familles à demander une fermeture temporaire des rues à l'heure d'entrée et de sortie des classes.
Le changement est visible dès le premier jour : moins de bruit, plus de place pour discuter, une ambiance plus sereine. Les expériences temporaires qui sont souvent menées en amont de travaux, confirment la demande de changement.
Des villes comme Paris, Marseille, Grenoble, Lyon ou Montpellier se dotent de plans d'envergure pour déployer les rues scolaires. À Lyon, on estime que 16500 enfants feront leur rentrée 2025 dans des établissements aux abords protégés.
Les municipalités y voient un levier concret d’urbanisme tactique au service de la santé et de la sécurité puisque cette forme d’urbanisme implique toutes les classes d’âges des citoyens. La participation de tous pour l’élaboration des plans de circulation, des aménagements et de la décoration est toujours demandée.
Les avantages d’une rue scolaire sont multiples et répondent à des enjeux à la fois sanitaires, sociaux et environnementaux.
En supprimant ou en limitant la circulation motorisée devant les établissements scolaires, ces aménagements et équipements permettent de sécuriser les trajets domicile-école, de réduire le stress des parents et de prévenir les comportements à risque aux heures de pointe.
L’amélioration de la qualité de l’air est également significative, notamment dans les zones urbaines où les pics de pollution coïncident avec les horaires scolaires. En incitant à l’usage du vélo, de la marche ou du Pédibus, la mobilité douce devient une norme quotidienne, renforçant le lien social et l’activité physique des enfants. Car la sédentarité des enfants est souvent pointée du doigt dans les conséquences de l’impossibilité de mobilité douce.
De plus, la sensibilisation à la sécurité routière s’intègre naturellement dans le quotidien des élèves, qui gagnent en autonomie et en confiance dans leurs déplacements. Enfin, la reprise de l’espace public au profit des piétons favorise un urbanisme plus inclusif, adapté aux besoins des familles, des riverains et des générations futures. Ces projets de rue aux écoles traduisent ainsi une volonté claire de construire une ville plus sûre, plus respirable et plus équitable.
Mettre en place une rue aux écoles demande la prise en compte des paramètres complémentaires et de différentes natures : analyse de la circulation, concertation avec les parents, les établissements scolaires, et un choix d’équipements adaptés. Il s’agit d’une concertation et d’un dialogue entre la demande et les pouvoirs publics pour déterminer la meilleure solution et son coût.
Le dispositif d’une rue aux écoles peut être temporaire, pérenne ou hybride.
Le retour d’expérience montre que l’impact sur le trafic reste limité grâce à un accompagnement des usagers.
La première étape consiste à analyser les flux existants, en identifiant précisément les trajets des élèves, les zones de conflit entre piétons et véhicules, ainsi que les horaires concernés (essentiellement pour les heures de sortie). Cette phase s’appuie souvent sur des comptages de circulation, des observations sur site et des enquêtes auprès des usagers (parents, enseignants, riverains).
Deuxième étape, différentes hypothèses de fermeture de rue, de déviation de la circulation ou de zones de rencontre sont testées à l’échelle du quartier. Ces scénarios sont évalués selon plusieurs critères : sécurité, accessibilité pour les services d'urgence, impacts sur les itinéraires de report, stationnement, et accessibilité PMR.
Troisième étape. Une fois le schéma retenu, il est affiné en intégrant des équipements de contrôle d’accès (bornes escamotables, totems), une signalisation claire et, si besoin, des aménagements temporaires pour une phase d’expérimentation. L’ensemble du processus s’inscrit dans une logique de concertation citoyenne, essentielle à l’acceptabilité du projet. Ce travail technique permet de garantir une mise en œuvre efficace, cohérente avec les objectifs de sécurisation des abords des écoles et de promotion de la mobilité autour des écoles.
La rue aux écoles est un concept modulable qui peut s’adapter à tous les contextes urbains, des centres-villes denses aux communes plus résidentielles.
La solution la plus fréquente consiste à fermer temporairement la rue devant l'école pendant les heures de dépose et de sortie. Ce dispositif, fondé sur un plan de circulation spécifique pour chaque école, garantit un cheminement sécurisé pour les enfants sans perturber excessivement la mobilité urbaine. Il est souvent accompagné d'un Pédibus pour les dernières centaines de mètres. (Un Pédibus est un autobus à pied, les enfants sont regroupés et marchent ensemble.)
Certaines villes optent pour des zones de rencontre ou des quartiers apaisés autour des écoles, avec réduction de la chaussée, ralentisseurs, mobilier urbain et végétalisation. Ces projets de sécurisation des abords des écoles s'inscrivent dans la durée et modifient durablement les usages.
Dans le cadre de sa stratégie de mobilité autour des écoles, la ville de Montpellier a choisi les solutions CITINNOV pour protéger efficacement les abords de plusieurs groupes scolaires. Grâce à l'installation de bornes escamotables et de totems de contrôle d'accès, la municipalité a pu créer un espace apaisé sans compromettre l'accès des résidents et des services d'urgence.
Les projets de rues scolaires (ou rue aux enfants comme à Lyon) s’accompagnent souvent d’un système de supervision centralisée pour gérer les horaires d'ouverture, la remontée des incidents et les accès ponctuels. Avec sa suite logicielle VIASYST’M, CITINNOV propose une solution informatique de supervision d'accès et de stationnement performante, adaptée aux besoins des collectivités locales. Le logiciel peut par exemple être programmé pour rendre disponibles les places d’arrêt minute voisines, en réduisant le temps autorisé à une dépose pour augmenter la rotation du stationnement.
La rue aux écoles améliore la sécurité piétonne à l’école et la qualité de vie des quartiers.
Les solutions CITINNOV, adaptées aux besoins de chaque collectivité, permettent une mise en œuvre efficace et durable.
L'engagement des acteurs locaux et des familles est essentiel pour assurer le succès de ces projets de rues scolaires.
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Image à la UNE : rue aux écoles à Paris - source Wikimedia